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    Les OGM : Menaces ou espoirs

    Crami
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    Les OGM : Menaces ou espoirs Empty Les OGM : Menaces ou espoirs

    Message par Crami Mar 23 Mar - 5:25

    Les OGM : Menaces ou espoirs, données scientifiques
    Conférence donnée au Muséum d’Orléans, le jeudi 5 juin 2008


    par Michel Monsigny
    Les OGM : Menaces ou espoirs Autmon10
    Professeur des Universités émérite, Université d’Orléans et Centre de Biophysique Moléculaire du CNRS, Membre de l’Académie d’Orléans (Agriculture, Sciences, Belles-Lettres, Arts). monsigny@aol.com

    1° Que sont les OGM ?
    Un OGM est un organisme génétiquement modifié : c’est-à-dire un organisme (bactérie, levure, champignon, plante, animal…) dont le matériel génétique (génome) a été modifié par une technique connue sous le nom de "transgénèse" afin de lui conférer une caractéristique nouvelle. Cette transgénèse correspond soit à l’addition d’un gène (ou de plusieurs gènes) isolé à partir d’un autre organisme ou, inversement par invalidation (inactivation) d’un des gènes de l’organisme. L’obtention d’un OGM repose sur les outils modernes de la biologie (biotechnologie) et des techniques d’hybridation, de sélection ou de mutation, bien connues dans le monde agricole depuis de nombreuses décennies (cf. le maïs, le colza …). Plus de 70 espèces végétales ont été transformées : soja, maïs, colza, riz, coton, papaye, betterave, chicorée, pomme de terre, peuplier, tabac, œillet… [1].


    Vous retrouverez tout l'article sur ce lien :
    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article991
    Crami
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    Les OGM : Menaces ou espoirs Empty Re: Les OGM : Menaces ou espoirs

    Message par Crami Mar 23 Mar - 5:28

    DÉBAT

    Question : Les plantes OGM sont-elles stériles ? Pourquoi certaines firmes obligent-elles les paysans à acheter chaque année des semences ?

    Michel Monsigny : Les plantes OGM commercialisées actuellement ne sont pas stériles. Il est possible effectivement de préparer des OGM stériles, soit en utilisant un OGM contenant un gène de stérilité comme le gène "terminator" qui avait été utilisé au tout début pour éviter toute dissémination. Il est également possible de produire des mâles stériles, etc. Mais le problème en fait est ailleurs. Au XXe siècle, les céréales hybrides — tout comme les fleurs hybrides ou les légumes hybrides — ont été largement développés. Les hybrides sont obtenus par croisement entre 2 variétés suivi par une sélection sur la base de caractères spécifiques (haut rendement, résistance à la verse, résistance aux agressions fongiques, etc.), ils sont donc intéressants ; cependant, la semence issue des hybrides conduit à des résultats moins bons, voire médiocres. C’est pourquoi depuis de nombreuses décennies, les agriculteurs préfèrent acheter des semences aux firmes spécialisées dans la sélection. En ce qui concerne les OGM, les semences sont aussi issues d’une sélection rigoureuse et sont donc utilisées dans des conditions analogues à celles des hybrides.

    Question : N’existe-t-il pas un aspect économique dans l’utilisation de semences OGM ? Le problème des brevets ?

    Michel Monsigny : Ce qui est breveté, ce n’est pas la plante, mais l’innovation correspondant au caractère nouveau que la plante acquière par le procédé (ici la transgénèse). Le problème des brevets est très général : il n’est pas propre aux OGM. Un brevet est une garantie de la propriété intellectuelle de l’inventeur. Il semble raisonnable qu’une société puisse avoir un retour sur investissement. C’est une condition sine qua non pour assurer les améliorations et ce, dans tous les domaines. Il est à noter que le brevet correspond à une protection limitée dans le temps (20 ans par exemple). En ce qui concerne les pays européens, les variétés végétales ne sont pas brevetées, elles sont certifiées : c’est le certificat qui protège l’obtenteur. Le "certificat d’obtention végétale" est attribué pour une nouvelle variété qui présente des caractéristiques nouvelles et stables. Il existe aussi des accords entre les semenciers qui produisent des semences OGM et des pays en voie de développement pour exonérer les petits producteurs des redevances. En ce qui concerne le round up, le brevet est tombé dans le domaine public, ce qui explique que de nombreuses firmes vendent du glyphosate sous des appellations diverses.

    Question : Quel est l’intérêt des poissons fluorescents, si ce n’est qu’économique ?

    Michel Monsigny : En effet ces poissons sont été créés pour le plaisir des yeux. Ils ont pu être commercialisés aisément parce qu’ils vivent en aquarium et donc ne risquent pas d’induire une dissémination chez des espèces sauvages.

    Question : La batterie des contrôles imposés pour l’autorisation d’OGM est impressionnante. Qu’en est-il du contrôle de la dissémination imposé à l’agriculture ?

    Michel Monsigny : En ce qui concerne la dissémination du pollen : (on ne parlera pas de contamination qui est un terme médical qui se réfère à un pathogène, les OGM ne sont pas des pathogènes !), c’est un problème qui est bien maitrisé depuis longtemps par les semenciers, obtenteurs de variétés nouvelles. Il y a des distances à respecter entre parcelles OGM et non OGM pour faire en sorte que la présence d’OGM dans une parcelle non OGM soit inférieure à 0,9 %, plafond réglementaire de l’Union Européenne. La transposition des directives européennes vient d’être mise en place, en France, par la nouvelle loi qui vient d’être définitivement adoptée (22 mai 2008) ; par contre, les décrets ne sont pas encore publiés. Une commission, le "Comité de surveillance biologique", ou comité de biovigilance, est chargée d’élaborer les règlements et de vérifier leur application. Il est probable que des litiges éclateront et qu’il y aura des procès qui feront jurisprudence.

    La réponse que vous faites n’est pas technique, mais administrative : on crée une commission ad hoc !

    Michel Monsigny : L’interdiction du maïs MON810 en 2008 alors qu’il était cultivé depuis plusieurs années ressort d’une décision politique sans lien avec les données scientifiques. En effet, les conclusions de "l’avis sur la dissémination du MON8 10 sur le territoire français" du "Comité de préfiguration d’une haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés" est en opposition avec la grande majorité des scientifiques de cette commission. Cet avis a, en outre, été analysé en détail par Jean-Baptiste Bergé, Directeur de Recherches Inra honoraire et Agnès Ricroch, Maître de Conférences AgroParisTech. Leur document fait état de très nombreux articles et montre que l’interdiction de la culture du MON810 ne repose sur aucune base scientifique. Cette analyse est accessible intégralement (29 pages) sur le site.

    Question : Un intérêt majeur des OGM est leur apport pour l’alimentation, humaine en particulier. Mais comment être sûr de l’innocuité des OGM sur le long terme ?

    Michel Monsigny : En effet, divers nouveaux OGM sont développés pour apporter un plus dans l’alimentation, voyez par exemple le riz doré. D’autres OGM ont pour but de permettre des cultures dans des conditions environnementales difficiles (sécheresse, présence de sels dans le sol, etc.), ceci afin de permettre des cultures vivrières dans des pays défavorisés. Je ne parlerai pas des OGM fantaisistes évoqués précédemment. Parlons des OGM tels que le maïs Bt ou les plantes round-up ready qui sont les principaux OGM cultivés aujourd’hui. Dans les deux cas, il s’agit de plantes qui possèdent un gène en plus des quelque 10 000 gènes de leur propre génome. Ces protéines ne sont ni des allergènes ni des toxines ; elles sont digérées, dans le tractus digestif des mammifères et de la plupart des autres animaux, en acides aminés, les 20 acides aminés qui rentrent dans la composition de toutes les protéines animales ou végétales. La protéine Bt n’est pas un insecticide du type composé chimique de faible masse moléculaire mais une protéine qui n’agit que dans le cas très particulier de l’intestin de quelques insectes. En ce qui concerne les plantes du type round-up ready, elles résistent au traitement au glyphosate mais le glyphosate n’est pas plus toxique que le sel de cuisine. Il est important de se souvenir que si la concentration des pesticides chimiques classiques dans des aliments dépasse un certain seuil, il peut y avoir, dans certains cas, un danger mais ce n’est pas le cas pour les OGM Bt ou round-up ready.

    Question : S’il n’y pas de danger pourquoi la loi prévoit-elle d’obliger les cultivateurs d’OGM de s’assurer ?

    Michel Monsigny : L’assurance est une protection de l’agriculteur par rapport à la dissémination de pollen OGM sur des récoltes non OGM. La loi prévoit de permettre la libre culture des OGM et la libre culture des non-OGM dans le respect mutuel. En cas de dissémination, l’agriculteur cultivant des OGM pourra être condamné à réparer le préjudice subi.

    Question : Mais y aura-t-il des compagnies d’assurances qui acceptent d’assurer les cultivateurs d’OGM : jusqu’à présent, il n’y en a aucune !

    Michel Monsigny : Les compagnies d’assurance ont recours à l’expertise d’actuaires qui calculent le risque et déterminent le montant de la prime en conséquence. Le problème s’est aussi posé, il y a quelques années, pour les médecins et des solutions ont été trouvées.

    Question : Quel est l’apport des OGM pour notre santé ? Michel Monsigny : Les OGM du type Bt garantissent des produits dépourvus des toxines qui sont présentes lorsque la plante a été l’objet d’attaques par des larves qui perforent la tige et/ou le grain. Les plantes résistant au glyphosate ne présentent pas de toxicité puisque le glyphosate n’est pas toxique même à haute concentration, et donc encore moins toxique à l’état de traces.

    Question : quels risques toxicologiques présentent les OGM ?

    Michel Monsigny : Les OGM doivent être considérés au cas par cas, d’où la nécessité des systèmes d’autorisation préalable, systèmes qui sont particulièrement rigoureux au niveau européen et, encore plus, au niveau français ; les autorisations préalables existent aussi dans les autres pays, y compris aux USA. S’il venait à quelqu’un l’idée folle de mettre le gène de la ricine dans des radis ou de la salade, denrées qui se mangent crues, ce serait dramatique : la ricine est une protéine qui se dénature pendant la cuisson, mais dans des légumes non cuits, elle serait parfaitement active : attention danger ! Un autre exemple est celui de l’introduction du gène d’une lectine de bulbe dans une pomme de terre dont les média se sont fait largement l’écho. Fort heureusement, les OGM provoquant des réactions allergiques ou présentant une toxicité ne sont pas et ne seront pas autorisés.

    Question : Pourquoi ne parle-on pas de toxicité du round up constitué du glyphosate et de ses adjuvants et seulement du glyphosate ? Je fais allusion aux données que j’ai lues dans les journaux ou qui ont été diffusées à la télévision.

    Michel Monsigny : Il s’agit effectivement des interprétations issues de travaux [17] d’un laboratoire français, financé par Carrefour et par diverses associations anti-OGM. Les auteurs montrent que le glyphosate est toxique sur des cellules humaines en culture lorsque la concentration atteint 7 g par litre. Le glyphosate n’est pas toxique à 3,5 g par litre. Habituellement la toxicité s’étend sur un domaine de concentration de l’ordre de 1 à 100 ou de 1 à 1 000. Ici ce qui se passe c’est, d’une part, que le glyphosate utilisé est une solution acide (pH 5,6) alors que les cellules requièrent une solution neutre (pH 7,4) et d’autre part que la concentration en glyphosate correspond à une concentration saline considérable (force ionique très élevée) compte tenu que le glyphosate possède 3 fonctions acides. Il s’agit ici essentiellement d’un phénomène physico-chimique mal contrôlé. En ce qui concerne les additifs, il y a effectivement des substances ajoutées pour aider l’absorption du glyphosate par les feuilles. Mais là aussi, en culture de cellules humaines, l’effet est très faible : le mélange est 2 fois plus "toxique" que le glyphosate seul. Il est important de garder à l’esprit que n’importe quel composé chimique présente une toxicité qui dépend de la dose. C’est vrai pour le sucre, pour le sel de cuisine, pour l’aspirine, etc. Mais en dessous d’un certain seuil, parler de toxicité est un abus de langage.

    Les conclusions d’un autre article du même laboratoire portant sur des rats alimentés avec du MON863 ne semblent pas scientifiquement convaincantes contrairement à ce que le titre laisse entendre : "Une nouvelle analyse d’une étude sur l’alimentation de rats avec du maïs transgénique révèle des signes de toxicité hépatique et rénale". La commission de biologie moléculaire a analysé cet article et son avis est accessible intégralement sur le site. Les conclusions de la commission sont : "Cette publication n’apporte aucun élément de nature à remettre en cause la conclusion de l’avis du 23 novembre 2004… (à savoir) les informations disponibles ne mettent pas en évidence plus de risque pour la santé animale lié à la consommation du MON863 par rapport à la consommation de maïs conventionnel".

    Question : Marius Ptak – Pour rester dans le domaine très spécifique des OGM végétaux à finalité alimentaire, je voudrais poser deux questions :
    1° vous avez évoqué le problème de la pérennité des ces OGM. Il y a eu en Grande-Bretagne une expérimentation de longue durée sur des pommes de terre transgéniques qui a montré qu’il y avait au cours du temps une dégénérescence progressive de ces variétés. Dégénérescence qui devenait très importante au bout d’une dizaine d’années. Évolution assez classique pour des espèces végétales modifiées. Que pouvez-vous dire à ce sujet ?
    Commentaire de Jean-François Lacaze : Toutes les variétés améliorées ont une durée de vie courte. Les plantes sont sélectionnées sur la base de plusieurs paramètres dont celui de l’expression d’un gène d’intérêt, apporté par transgénèse (plante OGM). Mais, comme toutes les variétés, la variété OGM subit des dérives : qu’elles soient d’origine génétique, environnementale ou autre. Il ne faut pas oublier que la reproduction sexuée comporte une étape de brassage des gènes, les descendants ne sont pas identiques aux parents. Le phénomène n’est pas propre aux OGM.

    Michel Monsigny : Une plante transgénique correspond à une variété qui comporte en général un gène en plus, il ne s’agit pas d’une nouvelle espèce mais d’une nouvelle variété. La nécessité de produire des nouvelles variétés est illustrée par le nombre et la fréquence des nouvelles variétés apparues sur le marché au cours du XXe siècle. Par exemple, les variétés de blé cultivées par les agriculteurs de génération en génération sont toutes différentes. Le mouvement s’est accéléré à la fin du XXe siècle car les techniques d’obtention ont intégrées les données scientifiques et techniques nouvelles.

    2° le développement exponentiel des cultures d’OGM ne risque-t-il pas d’amener une extension des monocultures et une diminution de la biodiversité ?
    Commentaire de Jean-François Lacaze : Le nombre de variétés d’OGM se chiffre par centaines. Il s’agit de nouvelles variétés qui prennent leur place à côté des autres variétés. Il n’y a pas réduction de la biodiversité : ce n’est pas mieux, ce n’est pas pire.

    Michel Monsigny : L’utilisation de plantes résistant aux insectes tels que la pyrale du maïs est au contraire en faveur de la biodiversité. En effet, les insecticides qui sont pulvérisés 2, 3 ou 4 fois dans l’année sont des insecticides à large spectre contrairement à la protéine Cry du Bacillus thuringiensis (plante Bt) qui est spécifique de la larve d’un insecte. Les insecticides classiques tuent une grande variété d’insectes. Si vous allez dans un champ de maïs Bt, qui ne reçoit pas d’insecticides, vous trouverez des coccinelles sur chaque pied ; mais dans un champ traité par des insecticides classiques vous n’en trouverez qu’exceptionnellement.

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