Instant terrestre
Écrit par Stéphane Cabaret 13-03-2009
Écrit par Stéphane Cabaret 13-03-2009
Ce n’est pas Fernando Botero qui renierait l’harmonie de ces dunes aux formes si généreuses. Comme un artiste, le Sahara crée l’émotion et la poésie là où on ne l’attend pas. Mais parler du désert sans citer Théodore Monod n’aurait pas de sens. Cet humaniste n’avait pas son pareil pour évoquer ces paysages ondoyants, pour nous conter ces régions secrètes lors de ses longues méharées. Il a vécu avec l’enthousiasme de ceux qui ne vieillissent pas car c’était un acteur contemplatif. Ses mots parlaient de solitude, mais aussi de ce besoin d’évasion, de liberté, redonnant matière et existence à ce monde inconnu du profane.